dimanche 11 mars 2018

Le chant de l'éveillé ou Bhagavad-Gîtâ





 
 

 

Le chant de l'éveillé


 

Ce livre, « Le Chant de l'Éveillé » (ou du bienheureux), est une nouvelle traduction de la Bhagavad-Gîtâ, moins deux chapitres qui n'étaient pas dans le livre original, c'est-à-dire le premier et le onzième. Le premier est la généalogie et la présentation des personnages du « Mahâbhârata », livre d'aventures guerrières hindouiste, n'ayant rien à voir avec l'enseignement de l'éveillé. Le chapitre onze n'est qu'une suite de louanges à Dieu.


La Bhagavad-Gîtâ, ou « Le Chant de l'Éveillé », est un recueil des enseignements d'un buddha, comme sri Gautama l'était. Cet éveillé, personne n'en connaît le nom, ni l'histoire ; il a été complètement oublié. Il ne reste, de lui, que les traces de son enseignement, compilées dans le livre.


La Bhagavad-Gîtâ daterait d'une époque comprise entre le cinquième et le premier siècle avant notre ère et elle serait, à l'origine, une Upanishad. Elle aurait été la « Bhagavadgîtopanishad ». Le mot sanskrit « Upanishad » signifie « Venir s'asseoir respectueusement aux pieds du maître pour écouter son enseignement », ce qui correspond au satsang.


Le mot : « Upanishad » signifie : « audition », « oreille », « connaissance révélée » ou « Veda », en sanskrit. Dans « Le Chant de l'Éveillé » (ou Bhagavad-Gîtâ), il est très souvent question de « La Connaissance ». Ce mot, dans le contexte de ce livre, désigne deux choses : la révélation de la vérité, la parfaite conscience de la béatitude (satçitananda) et la pratique spirituelle en elle-même.


Les « Upanishad » sont des prolongements des « Veda-Samhitas ». On dénombre plus de cent Upanishad différentes, dont dix principales. Les Upanishad majeures sont les plus anciennes, on les pense écrites entre huit-cent et cinq-cent ans avant notre ère.


Les hindouistes, vers le premier siècle avant notre ère, ont récupéré l'enseignement du maître oublié et ils l'ont réécrit, de façon à ce qu'il entre dans le « Mahâbhârata », une sorte de « livre d'aventures » qui raconte la grande guerre entre deux familles nobles, les Pandava et les Kaurava.


En Inde, les enfants lisent des petits fascicules de bandes dessinées, où sont racontés, sur le mode « aventures romancées », ces épisodes du Mahâbhârata. Le seul contenu spirituel de cette saga, c'est la Bhagavad-Gîtâ ! Mais ce livre ne faisait pas parti de cette histoire, à l'origine.


Les hindouistes ont ajouté, à la Bhagavad-Gîtâ, un personnage du Mahâbhârata ; Arjuna, et remanié le texte de façon à en faire un dialogue entre lui et « Krishna », de façon à créer une cohérence entre ces deux livres.


L'éveillé qui enseignait la « connaissance », était un homme autochtone, sombre de peau, comme les Dravidiens, ou les peuples Mundas et Adivasis actuels. Les Aryas, venus de la Bactriane (région à cheval sur les états actuels d'Afghanistan, du Tadjikistan, et de l'Ouzbékistan, située entre les montagnes de l'Hindou Kouch et le fleuve Amou-Daria.) et des plateaux de Perse (l'Iran), étaient clairs de peau.


Comme ce maître était « noir », de type dravidien, ils le surnommèrent « krishna », ce qui signifie « le sombre » ou « le noir », on pourrait même dire : « le nègre ». Dans les Védas originels, celles des Aryas, toutes sortes de gens étaient ainsi surnommés, hommes comme femmes, parce qu'ils étaient sombres de peau.


Les hindouistes ont déifié ce maître-éveillé, qu'ils ont nommé : « Krishna ». Ils en ont fait un avatar de Vishnou, un des trois dieux de leur Trimurti, avec Shiva et Brahmà, afin de le faire entrer dans l'hindouisme. D'autres en ont fait le Dieu suprême.


C'est comme pour sri Gautama, le buddha le plus connu, qui vécu vers le sixième siècle avant notre ère. Les hindouistes, grands récupérateurs, en ont fait, comme pour krishna, un avatar de Vishnou, alors que lui-même, sri Gautama, ne s'est jamais prétendu autre chose qu'un simple être humain ordinaire (Walpola Rahula, « l'enseignement du Bouddha », 1978, coll. point, ed. du Seuil, Paris).


Dans ce livre que je propose à votre lecture, certains versets ont été ignorés parce qu'ils ne servaient que d'articulations au faux dialogue entre Krishna et Arjuna, et ont été ajoutés au texte originel, dans le but de l'intégrer au « Mahabharata ». Pour le reste, vous pourrez vous faire une opinion. Je pratique le dharma dont « krishna » parle, de manière assidue et ce depuis 1975, ce qui m'a permit d'interpréter les versets de cet enseignement le plus fidèlement possible.


 

 





Le chant de l'éveillé ou Bhagavad-Gîtâ

  PDFen français   The Bhagavad-Gîtâ in english   Le chant de l'éveillé   Ce livre, « Le Chant de l'Éveillé » (ou ...